L’OL pourrait décrocher son sixième titre de champion dimanche contre Sedan, à condition que tous ses concurrents perdent. Sinon, il aura une seconde chance mercredi contre Rennes en match en retard.
En se hissant à la troisième place du classement grâce à son succès à Sedan, le Toulouse Football Club a surpris tout son monde. Cet événement oblige en effet tous les amateurs de calculs à intégrer l’équipe dirigée par Elie Baup dans tous les scénarii qui permettent de répondre à une question : « Quand l’Olympique Lyonnais sera-t-il sacré champion de France ? » Toulouse rejoint ainsi Bordeaux et Lens dans ce petit jeu à quatre : le Racing et le TFC suivent l’OL à 17 points alors que les Girondins, qui comptent un match en moins, sont à 21 unités. Mathématiquement, seules ces trois équipes peuvent encore rattraper Lyon. Mais personne n’y croit depuis bien longtemps. Lens aurait pu rêver s’il avait effectué un sprint parfait. Mais les Nordistes sont de bien piètres poursuivants puisqu’ils viennent d’engranger six points lors des sept dernières rencontres. Aujourd’hui, leur deuxième place est même sérieusement menacée.
Actuellement, la donne est simple. L’OL sera champion dès dimanche prochain s’il bat Sedan à Gerland et qu’aucune des trois équipes citées ne l’emportent. Tout autre scénario repousserait toutes les hypothèses. Mercredi prochain, l’OL recevra Rennes en match en retard de la 30eme journée. Là, il ne sera plus question de « si ». L’OL aura son destin entre les pieds. En cas de victoire face aux Bretons, Lyon sera sacré. Et ce pour la sixième fois consécutive. Un record pour un championnat majeur. Mais cette performance hors-norme fera-t-elle oublier les déceptions connues dans les Coupes ?
Dimanche, il ne sera plus question de la Roma, de Bordeaux ou de Marseille. Tout Lyon aura envie de se retrouver place des Terreaux pour fêter ses héros. Tout Gerland écoutera attentivement les résultats égrainés par le speaker du stade. C’est lui qui annoncera la bonne nouvelle. Pour recevoir Sedan, l’OL pourra en plus compter sur Juninho. Le Brésilien, symbole des cinq titres précédents avec Govou, Coupet et Caçapa, est remis de sa blessure au muscle fessier contractée lors de la finale de la Coupe de la Ligue. Si l’OL est sacré, invitera-t-il Claudio Caçapa à recevoir le trophée avec lui ? Car le Brésilien quittera le club à la fin de la saison…
Après le temps des festivités viendra celui des grandes manœuvres. L’OL ne reconstruira pas car rien n’est détruit, hormis quelques sièges dans la tribune Jean-Jaurès, victime de gamins pyromanes. Mais le club devra choisir une ligne de conduite (continuité ? dégraissage ? politique de stars ?) pour l’été afin de bâtir un effectif qui lui permettra d’ajouter au moins une ligne à un palmarès garni chaque année des traditionnels Trophées des Champions et titres de champion de France. Ce sera sans Alou Diarra, crucifié par un Gérard Houllier dont l’avenir est encore flou. Qui le suivra ? Chut… C’est la fête.