Plus mûr dans sa vie, Pascal Feindouno nous a fait part de son bonheur personnel, sans oublier les Verts avec qui il a traversé des moments difficiles et qu’il compte ramener à l’Europe. Avant de partir…
Pascal Feindouno, comment jugez-vous le début d’année de l’ASSE ?
Je suis un peu déçu. Tous ensemble, on souffre pour gagner ou simplement pour garder les résultats. Ce sont juste les défaites qui me font mal. Sur la manière, on est plutôt bons mais on se donne trop de handicaps pour vraiment gagner. Au Mans (ndlr : 1-2, 28eme journée) par exemple, on a mal commencé. Pendant tout le match, on s’est épuisés à vouloir revenir au score. Depuis le début d’année 2007, c’est souvent le cas.
L’équipe manque-t-elle d’expérience ?
Non, on manque surtout de gnac. C’est ça, on ne se bat pas assez. Et puis, on ne s’encourage pas beaucoup. Il faudrait être plus solidaire. Après, cela se ressent sur le terrain.
Ne voudriez-vous pas plus vous investir ?
Je ne sais pas. Ce n’est pas mon rôle. Moi, j’aime bien rigoler et chambrer mais mener une équipe, je ne sais pas faire. Si on me donne la parole, je peux dire les choses dans le vestiaire. Si on me dit : « Pascal, qu’est-ce que tu as à dire maintenant ? », je ne me défile pas. Sinon, je suis un garçon plutôt tranquille. Je n’aime pas tellement me mettre en avant.
La période que traverse l’ASSE ne vous rappelle-t-elle pas celle que vous avez connue la saison dernière ?
Oui, à peu près. Au niveau des résultats, ça y ressemble. Mais sur la manière, c’est différent. On essaye toujours de jouer mais ça ne passe pas. L’an dernier, on avait moins de solutions. Mais là, je suis sûr que l’on va trouver la formule magique !
Une Coupe d’Europe est-elle toujours possible ?
J’y crois toujours. Le championnat est très serré. Du jour au lendemain, le classement peut-être chamboulé. J’espère bien que Saint-Etienne saura en profiter. Il faudra jouer plus dur pour y arriver, surtout à la maison car c’est là où on est moins bien. Mais on sera là. Je prends les paris.
Frédéric Piquionne vous manque-t-il en ce moment ?
Il nous manque mais il a choisi de partir. Il faut respecter sa décision et se tourner vers le futur. Avec Gomis, on a son remplaçant idéal. Lui, il marque à chaque fois ! Le problème n’est donc pas en attaque, il est plus derrière. De toute manière, c’est l’état d’esprit qu’il faut corriger. Je l’ai déjà dit.
Le Pascal Feindouno de cette saison est-il meilleur que celui de l’exercice écoulé ?
On m’avait critiqué la saison passée mais j’avais dû faire beaucoup de matchs internationaux avec la Guinée. La Coupe d’Afrique m’avait aussi fait du mal. J’avais eu du mal à revenir au plus haut niveau. Et puis, cette année, il n’y a pas d’hiver. Or, tout le monde sait que le froid est mon pire ennemi !
« Je fais sans doute ma meilleure saison »
Il n’y a sans doute pas que le froid…Vous avez raison : j’ai moins l’esprit pollué par des problèmes personnels. Plus rien ne me fait dévier de ma route. Depuis mon mariage cet été, je suis un autre homme. Ma femme m’a transformé ! Je suis amoureux. Les autres filles ne m’intéressent plus. Cela n’a pas toujours été le cas (rires).
Comment décririez-vous votre nouvelle vie ?
Elle n’a rien à voir avec celle d’avant. Après les entraînements, je ne rêve que d’une chose : revoir ma femme. Je me sens plus mûr, je sais que j’ai de la chance de l’avoir. Une bonne soirée pour moi, c’est un DVD sur le canapé avec elle dans mes bras. Grâce à tous ces éléments, je me sens meilleur qu’avant. Actuellement, je fais sans doute ma meilleure saison.
C’est un feuilleton permanent avec vous mais votre départ est-il programmé en juin ?
Oui. Les dirigeants n’auront pas le choix. S’ils veulent faire de l’argent, ils devront me vendre cet été.
Avez-vous votre bon de sortie ?
Oui, je l’ai. Il n’y a pas de problème.
Ne craignez-vous pas que les dirigeants vous retiennent comme ils ont retenu Frédéric Piquionne ?
Mais Frédéric, il est parti ! Bon, il a un peu forcé le passage mais il a obtenu ce qu’il voulait. Et puis, lui, il était sous contrat jusqu’en 2009. Moi, je suis libre en 2008. C’est complètement différent. Dans ma tête, il n’y a pas de souci, je partirai cet été.
L’Espagne reste-elle votre destination préférée ?
Oui, même si j’aime bien l’Angleterre aussi. Là-bas, il n’y a pas d’impôts (il rit encore) !
Et d’un point de vue sportif ?
Partout mais pas la France ! J’ai tout connu ici et je veux évoluer. A 26 ans, c’est le bon timing. Mais du moment que le club est bon et qu’il me donne ce que je veux, ça m’ira. Si c’est un très grand club comme Valence, vous verrez que j’aurai ma place. Je jouerai. En stage d’avant-saison, l’entraîneur me verra et il sera obligé de m’aligner ! Vous verrez, je réussirai, quel que soit l’endroit…
source: football 365
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Lun 26 Mar - 19:23
